La fermeture de Megaupload a provoqué de très nombreuses réactions.
Sur fond de polémique des projets de loi PIPA/SOPA, les utilisateurs se
demandent ce qui va advenir de leurs fichiers. Or, le destin de ces
données, qu'elles soient légitimes ou non, semble de plus en plus
compromis.Pour le stockage des données, Megaupload fait appel à deux autres
prestataires, Carpathia Hosting et Cogent Communications Group, chargés
d’assurer la continuité du service. Or, ces contrats doivent être payés
et les finances du groupe Mega ont été gelées. Une information donnée
hier par l’avocat de Megaupload,
Ira Rothken sur TorrentFreak.
L’absence de paiement signifie que les contrats vont certainement se
rompre. Et sans contrat, plus d’obligation de maintenir les données.
Conséquence : les sociétés impliquées risquent fort de commencer à
effacer les fichiers, sans considération spécifique bien sûr pour leur
contenu. Il ne s’agit en effet pas d’une influence de la justice
américaine sur les accords mais d’une « simple » conséquence
commerciale.
Cette information a été transmise dans un courrier par le bureau du procureur de l’Eastern District de l’État de Virginie.
Associated Press rapporte en outre que le courrier indique clairement que le
gouvernement a copié une partie des données provenant des serveurs
saisis mais que ces derniers n’ont pas été emportés physiquement. Bien
que Megaupload soit basé à Hong-Kong, une partie des serveurs loués se
trouve en Virginie, ce qui a constitué le point d’entrée.
L’avocat Ira Rothken a en outre indiqué que des négociations étaient en
cours avec le gouvernement américain pour les contrats avec Carpathia
Hosting et Cogent Communications Group soient honorés. Selon lui, ce
sont les données de plus de 50 millions d’utilisateurs qui pourraient
être effacées. Mais Megaupload ne dispose que d’une marge de manœuvre
très limitée : le courrier du bureau du procureur mentionne en effet que
les suppressions de fichiers pourraient commencer dès jeudi.
Ira Rothken semblait ce week-end relativement confiant sur ce point : «
Nous
sommes prudemment optimistes, parce que les États-Unis, tout comme
Megaupload, devraient avoir un désir commun de protéger les clients, que
cet accord sera passé. »
sources: pc inpact